La 2CV théâtre. 1977/1997 Vingt ans de succès-.
Et voilà un des plus grands malentendus du théâtre, l’expert du Ministère de la culture s’exclame à la fin du spectacle : il n’y a que le public qui a aimé !
Oui le public exulte, et le professionnel fait la moue. Cas de figure classique.
C’est toute notre vie. Tenter de plaire et au professionnel grand connaisseur qui a tout vu et au public spontané et ignare.
Plaire à la fois à ma concierge et au professeur de faculté.
Le théâtre de rue a manifestement un succès public démesuré, les festivals sont pris d’assaut par un public jeune et décomplexé qui manifeste sa joie, mais dans les hautes sphères de la Culture, on a même de la peine à décerner le label “théâtre” à ces quelques 2000 créations improbables qui vont surgir à Aurillac.
Et moi -même, je suis pris en tenaille entre notre public qui adore les kapouchniks, leur côté foutraque, mal foutu, insolent, et les experts de théâtre qui méprisent cet engouement et nous rangent dans les étagères du populisme et de la démagogie.
Mais voilà, nous échappons à tout classement, puisque nous montons aussi Tchekhov et Shakespeare, et même un des textes les plus difficiles de la langue française. Une saison en enfer d’Arthur Rimbaud.
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