
Le Rimbaud d'Ernest Pignon Ernest
Si seulement je savais.
Si seulement j’arrivais à me glisser dans un costume qui me siérait bien
NPA comme Besancenot ?
Insoumis à la Ruffin ?
Socialiste PS ?
Écologiste agressif. Style Rousseau Sandrine ?
Macroniste ?
Mais non, rien ne me va, ça dépasse de partout. Trop petit, trop grand.
Je voudrais bien avoir une sorte de maître à penser, style Bruno Latour, sauf que je ne le comprends qu'à peine.
Badiou hum, un milligramme
Edgar Morin : ça approche
Bourdieu : Presque ça
Thunberg pas vraiment.
Patrick Bouchain. Le non -architecte, je suis tout près.
Je n’aime pas les musées, lieux de morts.
Je n’aime que des œuvres hors- musée
Le jardin des Tarots à Capalbio. Oui.
Nicky de Saint Phalle et Tinguely. Le palais du facteur cheval, L’Alhambra de Grenade, le Cyclop dans la forêt de Melun
Et Ernest -Pignon- Ernest.
Je n’arrive pas à être d’un seul pays
Je déteste les champions quand ils se couvrent de leur drapeau.
Mon pays, ce n’est même pas le monde des arts
Il y a trop d’artistes toutous de la classe bourgeoise.
Et la littérature alors ?
Je ne crache pas sur Albert Camus, ah ça non,
Mais jamais je ne suis allé au bout de Dostoievski, Tolstoi ou Proust, je m’ennuie vite.
Annie Ernaux ça va. C’est court. Tout de même pas très puissant.
Alors que me reste t-il pour me raccrocher à la vie ?
La Bible ? Le Talmud ? On grappille deux ou trois phrases par ci par là. Quasiment rien.
Ah je l’avoue honteusement : les femmes, oui, les femmes ont compté dans ma vie, la chair et l’âme ou l’âme ou la chair, pas des douzaines, non 4 femmes et les lettres à ma mère.
La vodka, les molossols, les aubergines, la vatrouchka, les harengs fumés oui nourrir son corps.
Alors à la vérité : Rimbaud fut le meilleur de tous mes compagnons et même une fois ma vie ôtée, quand on fera mon autopsie on trouvera : un Bateau Ivre et une Saison en Enfer.
Peut- être aussi la prose du Transsibêrien de Blaise Cendrars.
J’oubliais les promenades en forêt avec Rex, Carmelo, Yok, Groucha, Pina, Elanka, et mon regretté et cher Mariole.
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