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KAPOUCHNIK 46

26 avril 2008



Le lendemain matin petit déjeuner animé après une courte nuit pour certains (5 H du matin) on discute. Christophe Allwright me dit : "c'est franchement très mauvais théâtralement, mais le public transforme cette merde en or". Je lui rétorque:" bien- sûr si ta grille d'évaluation, c'est le grand théâtre de l'excellence glacée, nous en sommes bien loin". Mon problème, ma maladie, c'est que j'aime ce théâtre que Jean Louis Barrault qualifiait de : "mal mais vite", ce que nous appellons "Rater mieux". Faut avouer que ce coup-là, on dérape au niveau du temps : 2 H 35. Les phrases- billard durent 34 minutes, et la plupart ne sont pas très incisives. Et tous nos sujets durent plus de six minutes. Il y a du politique, il y a du bouffon, il y a du décoiffant, et beaucoup de musique, car Pierre Samuel est parmi nous, excellent pasticheur musical.

Yousri met tout son coeur à faire de la profanation de la mosquée d'Audincourt un sujet dramatique. Le problème c'est qu'une fois qu'on a vu que les deux profanateurs étaient des voyous fascistes de la pire espèce ( joués par Seb et Clément), que le procureur ( Samy) prend ça par dessous la jambe, que Vahid en Immam fait rire (malgré lui ) à cause de certains sketches précédents, ainsi donc lorsque Yousri sort carrément du jeu théâtral pour dire son émotion, il s'est posé un petit problème de logique théâtrale. Sur une scène, tu dois toujours transposer : tenter de dire sans dire.


Les Christs de San Francisco, d'après le journal Chocs



Distribution


Vahid ABAY Christophe ALLWRIGHT Amedine BELLO Fred DUPERRAY Pierre SAMUEL Philippe COULON Sébastien DEC David DOMGJONI Audrey DONZELOT Clément DREYFUS Youssri EL YAAKOUBI Catherine FORNAL Bernard GOETZ Sami GUET Marjorie HEINRICH Hervée de LAFOND Sylvie LALAUDE Michèle LAUTREY Jacques LIVCHINE Nathalie MIELLE Marilyn PAPE Eric PREVOST




Programme du jour


Ce que vous ratez à la télé ce soir – L’Est TV 26/04 Je m’énerve pas, j’explique– Libération 25/04 Des expulsions qui rapportent– Le Canard Enchaîné 23/04 Portrait de Rachida– Chocs 24/04 Tous sous très haute surveillance – ça m’intéresse avril Avec ou sans papier– l’Huma 23/04 Les couacs cacophoniques– Libération 18/04 Mai 68 – Le Monde II 24/04 La mosquée d’Audincourt – Le Pays 25/04 Les émeutes de la faim– VSD 25/04 Ma mère et moi– L’Express Les indignations sélectives – Politis Les chiffres de Jacques Concours de Jésus – Chocs 24/04 Drapeau tibétain – L’Est Républicain 23/04 Horizon 2012– L’Est Républicain 26/04 Les expulsés de la semaine – Charlie Hebdo 23/04 Un train-train de sénateur – Le Pays 26/04 Les truffes – Le Monde 25/04




La remontée des truffes vers le Nord. (Le Monde)




L'édito du programme


Pourquoi arrêter en avril ? Nous avons décrété que le mois de mai c’était le mois du barbecue, et qu’il faisait trop chaud dans notre salle. Le Kapouchnik devient un rituel du pays de Montbéliard, il a ses fidèles. Le problème de la location devient périlleux. Au jour de l’ouverture de la location à 10h précises, c’est terminé les 378 places sont casées. Ce mois-ci, six nouvelles familles soit 30 personnes ont réussi à se glisser dans la liste. Faire Kapouchnik dans la grande salle (la filature), pour 600 personnes ? Il faudrait jouer avec micro, et cela perdrait de la chaleur et du charme. Hier, grande nouvelle, France Culture nous a invité à parler du Kapouchnik en direct dans l’émission Travaux Publics. Une toute petite première reconnaissance, parce que le succès public du kapouchnik est inversement proportionnel à l’estime des professionnels. Mais quand on a commencé le théâtre de rue, c’était pareil…

Jacques Livchine


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