Je l’avoue humblement, j’adore le pape François, tous ses discours sur les migrations, j’adore ses paroles.
Même quand il dit : les paroles ce n’est rien, seule compte l’action.
J’adore l’idée qu’il a 87 ans et qu’il est vénéré par tous les jeunes, ça nous laisse de la marge pour nous les octogénaires.
Oui on peut-être moche, mal portant, un pied dans la tombe et encore générer de la pensée et de l’enthousiasme.
Alors hier au Kapouchnik j’ai joué le pape et bizarrement moi qui ne crois pas aux phénomènes d’identification dans le théâtre, j’étais le pape face à la Méditerranée, à Marseille et je sentais ma vie s’augmenter dans une jubilation intense.
Quelqu’un m’a fait remarquer que mon visage était transfiguré. Pour moi il ne s’agissait pas de Dieu mais de lyrisme, je m’imaginais parlant à 50 000 jeunes. J’y étais.
Depuis plusieurs jours je m’imprégnais de sa visite à Marseille, avec son compagnon archevêque, Jean Marc Viguerie, je crois.
Je sais que j’allais dormir dans une petite chambre modeste au pied de la bonne mère, qu’il m’avait préparé un petit poisson, un saint Pierre bien sûr. Ma petite Fiat me transporterait et ensuite la papamobile avec laquelle je ferai un tour d’honneur dans le stade vélodrome.
Et j’aimais toutes ses paroles : je refuse de mourir dans un lit etc.
On s’approche de la mort avec une certaine joie, il faut le dire.
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